Histoire des bonbons et de la confiserie

Symbole de plaisir, partage, fête, convivialité, les bonbons et confiseries ont accompagné l’histoire de notre pays depuis des siècles et font partie de notre patrimoine et de nos traditions culinaires. 

Comment est née la confiserie ?

Au commencement, il y a 600 ans avant notre ère, il y avait le “roseau qui donne du miel sans le secours des abeilles”, découvert par les Perses, qui en gardèrent jalousement le secret… jusqu’à ce qu’Alexandre Le Grand, au IVe siècle avant JC, le rapporte avec lui et que sa culture se répande progressivement le long du bassin méditerranéen.

Plus tard, au XIIème siècle, les Croisés font découvrir à l’Europe la canne à sucre… C’est le début de la confiserie.

Durant une longue période, le sucre – considéré comme un remède au même titre que toutes les autres épices – est utilisé et vendu très cher par les apothicaires. Parallèlement, une confiserie de luxe apparaît avec les 1ers fruits confits et les marmelades.

Mais ce n’est qu’à la fin du XIVème siècle, alors que l’Europe organise son commerce de sucre, qu’un réel essor de la confiserie est possible. Créations et nouvelles recettes apparaissent : les fruits confits se développent à l’arrivée des Papes en Avignon alors que naissent dragées, nougats et pralines. Les “drageries”, aussi appelées “épices de chambres”, friandises offertes à la fin du repas, se multiplient.

A partir du XVIIe siècle, pastilles, marrons glacés apparaissent…Les confiseurs ouvrent boutique à Paris. Leurs magasins sont le rendez-vous de la société de la riche bourgeoisie.
Ce n’est qu’au XIXe siècle que le sucre se démocratise réellement, grâce à l’apparition du sucre de betterave. C’est une véritable révolution…et depuis, les confiseurs n’ont de cesse de créer de nouveaux bonbons et de nouvelles spécialités, issus de la tradition et de tout leur savoir-faire, dont la plupart existent encore aujourd’hui.

En toute fête, en tout événement : anniversaire, mariage, fête des mères fêtes des pères…les bonbons et confiseries savent être les complices doux gourmands de ces moments de fête, de partage et de convivialité.

Le plus vieux bonbon du monde

Au Moyen-Âge, lorsque le sucre fut enfin connu en France, il arrivait en très petites quantités et seulement chez les rois et les seigneurs.

Un jour, un cuisinier lança la mode des “épices de chambre” : il roula des graines, des pignons, des amandes, de la cannelle, et du gingembre dans du sucre et les fit rissoler dans une poêle. Les invités les emportaient dans leur chambre pour mieux s’en régaler. Les ancêtres des bonbons étaient nés.

Les épices de chambre rencontrèrent très rapidement un vif succès à la cour des rois. A cette époque, on les mangeait surtout pour digérer après des repas souvent “gargantuesques”…

* Source : “Voyage au pays des mille et un bonbons” – Marion et Tordjman – Actes Sud Junior – mars 1998

Des confiseries et des Hommes

Parmi les grands hommes et les grandes dames de l’Histoire qui furent concernés ou impliqués dans l’évolution de l’art de la confiserie, on peut citer : Alexandre Le Grand, Balzac, Boileau, Blanche de Castille, Alexandre Dumas, César, Catherine de Russie, Colbert, Coligny, qui perdit une bataille pour avoir mangé trop de massepains… ; mais aussi : l’Impératrice Eugénie, Flaubert, Henri III et Henri IV, Hippocrate, Marie-Antoinette, Marie-Louise, Mazarin, La Montespan, Napoléon, Nostradamus, Madame de Sévigné, Socrate, Talleyrand et bien d’autres encore, qui prouvent l’intérêt que les confiseries ont pu avoir sur l’Histoire.

 

Le rôle des religieux et religieuses a également été très important dans l’histoire de la confiserie : les bonbons de l’Abbaye de Flavigny, les sucres d’orge des religieuses de Moret, ainsi que les confiseries faites à base de liqueur : grande chartreuse, Bénédictine,…

* Source : “Petit guide des douceurs de Franc” – R. Lallemand – Editions Desvigne – 1990

La Trêve des Confiseurs

Lors des fêtes de fin d’année, on échange bonbons et petits cadeaux. Pour la petite histoire, cette tradition qui remonte à la Trêve de Dieu, imposée en France par Saint-Louis vers 1245, est plus connue aujourd’hui sous le nom de la Trêve des Confiseurs.

 

En 2017, les Confiseurs de France ont remis au goût du jour le moment historique de la Trêve des Confiseurs lors de la période d’accalmie imposée aux débats parlementaires entre Noël et le jour de l’an. Ils ont partagé la richesse et la diversité de la confiserie française au grand public.